SHCS

Swiss HIV Cohort Study

& Swiss Mother and Child HIV Cohort Study

Elzi et al., Effets secondaires des inhibiteurs de l’intégrase Dolutegravir et Raltegravir

14th March, 2018

Effets secondaires des inhibiteurs de l’intégrase Dolutegravir et Raltegravir.    AIDS

Les directives internationales conseillent comme première thérapie pour les personnes atteintes du VIH un inhibiteur de l’intégrase. Dolutegravir et Raltegravir sont les inhibiteurs de l’intégrase le plus fréquemment prescrits grâce à leur grande efficacité et leur bonne tolérance. Ces deux dernières années, différentes études ont mentionné des effets secondaires sur le système nerveux central plus fréquents pour le médicament Dolutegravir. Les auteurs de l’étude présentée ici ont récemment analysé dans l’Etude suisse de cohorte VIH (SHCS) les effets secondaires et le taux d’interruption sous Dolutegravir par rapport à Raltegravir. Leur conclusion: les effets secondaires de Dolutegravir et de Raltegravir sont très rares. Les effets secondaires qui concernent le système nerveux central n’étaient que légèrement plus élevés chez Dolutegravir comparé à Raltegravir.

Pour cette étude, 4’041 patients de la SHCS ont été étudiés. 2’901 étaient sous traitement anti-VIH avec Raltegravir et 1’950 avec Dolutegravir.

Le taux d’interruption de thérapie dans la première année après le début de la thérapie était de 15 par 100 patients-années. C’est-à-dire que sur 100 patients qui suivent une thérapie pendant une année, la thérapie anti-VIH a été modifié chez 15 personnes. Chez les deux inhibiteurs d’intégrase un échec virologique était très rare et n’a touché que 10 patients sous Raltegravir (0.5%) et deux patients sous Dolutegravir (0.1%).

Les raisons les plus fréquentes pour un changement de thérapie au cours de la première année de traitement anti-VIH avec un inhibiteur d’intégrase étaient le désir du patient de changer de thérapie, la recommandation du médecin traitant et une simplification du traitement. Les effets secondaires des deux médicaments étaient rares et concernaient 4.3% des patients sous Raltegravir et 3.6% des patients sous Dolutegravir. Un changement de traitement dû aux effets secondaires était nettement plus fréquent chez les femmes que chez les hommes.

Les effets secondaires qui concernent le système nerveux central apparaissent deux fois plus souvent sous traitement avec Dolutegravir comparé à un traitement avec Raltegravir. En chiffre absolus, la différence du nombre des effets secondaires entre les deux médicaments est minime et seul 33 patients sous Dolutegravir (1.7%) et 13 patients sous Raltegravir (0.6%) étaient concernés. Le risque de devoir changer de thérapie à cause des effets secondaires touchant le système nerveux central sous traitement avec Dolutegravir était deux fois plus élevé comparé au traitement avec Raltegravir.

En résumé, une très grande efficacité des deux inhibiteurs de l’intégrase Dolutegravir et Raltegravir ont été observés chez plus de 4’000 personnes de la SHCS. Les effets secondaires touchant le système nerveux étaient plus fréquents sous Dolutegravir que Raltegravir mais dans l’ensemble le taux d’effets secondaires reste très bas. Néanmoins, il est important d’informer les patients sous traitement avec un inhibiteur de l’intégrase des effets secondaires possibles sur le système nerveux et le médecin traitant devrait questionner ses patients spécifiquement sur ces effets secondaires. Si des effets secondaires sur le système nerveux apparaissent sous traitement avec Dolutegravir, il est judicieux de changer pour un autre inhibiteur de l’intégrase.

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