SHCS

Swiss HIV Cohort Study

& Swiss Mother and Child HIV Cohort Study

Alvarez et al., Facteurs déterminants de la non-suppression virologique du VIH

14th August, 2024

La charge virale du VIH-1 et le nombre de cellules T CD4+ influencent l’efficacité des traitements à base d’inhibiteurs d’intégrase.   Clinical Infectious Diseases

Bien que de nos jours, heureusement, peu de personnes vivant avec le VIH sous traitement antirétroviral (TAR) connaissent un échec thérapeutique, il n’est souvent pas évident d’en comprendre les raisons. Dans le passé, une charge virale élevée et un faible taux de lymphocytes T CD4+ avant le début du traitement ont souvent été identifiés comme la cause d’une augmentation des échecs thérapeutiques.

Avec la disponibilité des inhibiteurs d’intégrase, en particulier le dolutégravir, ce lien n’est plus apparu dans les premières études. Alvarez et ses collègues de la collaboration internationale RESPOND ont maintenant étudié les facteurs de risque d’échec du traitement chez 4’310 personnes vivant avec le VIH qui ont commencé un premier traitement antirétroviral. L’Etude suisse de cohorte VIH (SHCS) fait également partie du consortium RESPOND. Les personnes incluses avaient commencé un TAR composé de trois substances antirétrovirales entre 2014 et 2020. 72% ont commencé par un traitement comprenant un inhibiteur d’intégrase. Après 48 et 96 semaines de traitement, 91% et 93,3% respectivement présentaient une virémie indétectable. Une charge virale élevée de plus de 100’000 copies du VIH/ml de plasma et des cellules CD4 de moins de 200/ul de sang avant le début du traitement étaient associées à un virus détectable dans le sang après un an et après deux ans de traitement. Des charges virales élevées et des taux de CD4 bas étaient également associés à une virémie détectable de façon intermittente (blips), à des virémies basses persistantes (low level viremia), à une virémie résiduelle (virus détectable en dessous de 50 copies d’ARN du VIH/ml), ainsi qu’une augmentation des échecs thérapeutiques.

En résumé, cette étude a constaté que les facteurs initialement retrouvés tels qu’une charge virale élevée et un faible nombre de cellules CD4 avant le début du traitement, reste un facteur de risque d’un échec de traitement, même à l’époque des inhibiteurs d’intégrase modernes et puissants. Les résultats d’Alvarez et al. confirment une étude de Pyngottu et al. réalisée dans le cadre de la SHCS (discutée le 26 janvier 2023). Dans la pratique, cela signifie qu’il convient de rester vigilant quant à l’échec de traitement chez les personnes vivant avec le VIH qui présentent une charge virale élevée et des cellules CD4 basses à l’initiation du traitement (p. ex. mesures de la charge virale tous les trois mois). Par ailleurs, en cas de simplification ultérieure du traitement (p. ex. bithérapie), il convient d’être prudent et de procéder à des mesures de la charge virale régulières.

PubMed

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