SHCS

Swiss HIV Cohort Study

& Swiss Mother and Child HIV Cohort Study

Lettre de remerciements

1st January, 2014

Mesdames, Messieurs,

Nous aimerions vous remercier pour votre participation à l’étude suisse de cohorte VIH qui nous permet d’améliorer nos connaissances et de mieux traiter l’infection par le virus VIH.

L’année 2013 arrivant à son terme, nous aimerions vous résumer quelques études publiées récemment dans le cadre de l’étude suisse de cohorte VIH.

L’infection par l’hépatite B est associée à une reconstitution immunologique incomplète chez les patients VIH+
L’infection par le virus de l’hépatite B est fréquente chez les sujets HIV positifs : dans un collectif de 4773 patients inclus dans la cohorte, 6% présentent une hépatite B chronique et 26% une ancienne hépatite B. Les patients présentant une hépatite B chronique débutant un traitement contre le VIH ont une hausse des CD4 plus faible et plus lente que les patients qui ne sont pas infectés ou qui ont une hépatite résolue. Le virus de l’hépatite B semble donc influencer négativement la réponse immunologique au traitement du VIH. En revanche, le virus de l’hépatite B n’a pas d’influence sur l’efficacité de la thérapie anti-VIH lorsqu’on analyse la réponse virologique (virémie VIH). 
Wandeler et al. J Infect Dis 2013 ; Nov 1;208(9):1454-8.

Facteurs de risque pour le cancer de l’anus chez les personnes infectées par le VIH
Le risque de cancer de l’anus est 30x plus élevé chez les sujets séropositifs que dans le reste de la population. Entre 1988 et 2011, un cancer de l’anus a été identifié chez 59 patients inclus dans la cohorte, dont 73% étaient des hommes qui ont des rapports sexuels avec les hommes. Le tabagisme actif, l’infection par le papillomavirus (HPV-16) et une histoire de taux de CD4 bas étaient associés à un risque accru de cancer. L’influence des CD4 était la plus forte 6-7 ans avant le diagnostic du cancer et se manifestait même en cas d’immunosuppression légère (CD4 200-500 cell/mm3). L’arrêt du tabac et un traitement antirétroviral précoce pour limiter la chute des CD4 semblent donc être des facteurs importants pour réduire le risque de développer un cancer de l’anus.
Bertisch et al. Am J Epidemiol. 2013 Sep 15; 178(6):877-84.

Prévalence de dysfonction érectile chez les hommes VIH+ dans la cohorte Suisse : un problème fréquent sans lien avec le traitement antirétroviral
Des questions relatives à la dysfonction érectile ont été introduites dans le questionnaire de la cohorte en 2009. Parmi 4064 hommes interrogés entre 2009 et 2010, une dysfonction érectile était rapportée dans les 6 mois précédents chez 34% (souvent 11%, parfois 13%, rarement 10%). Les facteurs de risque pour une dysfonction érectile étaient l’âge, une infection VIH de longue date et la dépression. Aucune association avec une classe de médicaments antirétroviraux n’a été observée, sauf en cas d’exposition cumulée au zalcitabine (ddC) et à l’enfuvirtide (Fuzéon), deux agents qui ne sont plus utilisés de routine actuellement.
Wang Q et al. Antivir Ther 2013; 18(3):337-44.

Femmes enceintes avec une virémie indétectable sous traitement : plus d’accouchements pourraient être effectués par voie basse
Les recommandations internationales actuelles permettent aux femmes enceintes qui ont une virémie indétectable d’accoucher par voie basse pour autant qu’elles n’aient pas de contre-indications obstétricales. Entre 2000 et 2010, dans un collectif de 3013 grossesses issues de la Cohorte Suisse HIV Mère et Enfant et d’un registre européen, 28% des femmes ont été diagnostiquées VIH+ en cours de grossesse. Parmi les femmes sous traitement antirétroviral pendant la grossesse, une virémie indétectable a été atteinte avant l’accouchement chez 86%. Après l’introduction des nouvelles recommandations, la proportion des accouchements par voie basse a augmenté de 17% à 52% et celle des césariennes a baissé de 65% à 27%. Parmi les femmes avec une virémie indétectable, 55% ont accouché par césarienne et pour plus d’un tiers d’entre elles, un accouchement par voie basse aurait été possible si les recommandations avaient été appliquées à la lettre.
Aebi-Popp et al. J Acquir Immune Defic Syndr 2013 Sep 1;64(1):58-65.

Pas de nécessité d’ajuster les doses des médicaments antirétroviraux pendant la grossesse
Des données scientifiques suggéraient un abaissement de la concentration des agents antirétroviraux dans le sang des femmes enceintes VIH positives. Pour cette raison, une étude a été menée chez 42 femmes sous un traitement de Kaletra avec des prises de sang à chaque trimestre. Les résultats ont montré des concentrations totales du médicament plus basses que celles observées chez les femmes non enceintes. Toutefois, la concentration de la fraction libre du médicament, non liée aux protéines et active à l’intérieur de la cellule, était augmentée. Ces données permettent de conclure que malgré des taux sanguins totaux plus bas, le traitement antirétroviral reste efficace pendant la grossesse et qu’aucun ajustement de la dose n’est nécessaire.
Fayet-Mello et al. Antivir Ther 2013 ; 18 : 171-182.

Contribution des facteurs génétiques, des facteurs de risque cardiovasculaires traditionnels et des facteurs liés au HIV au développement d’une maladie coronarienne
Une étude européenne, en collaboration avec la cohorte VIH suisse, chez 571 patients séropositifs, a montré que la contribution la plus importante au développement d’une maladie coronarienne était l’âge et le tabagisme actif, avant les autres facteurs de risque cardiovasculaires traditionnels (cholestérol, diabète, hypertension) et les facteurs génétiques. Les facteurs liés au HIV et notamment au traitement antirétroviral influençaient aussi le risque cardiovasculaire mais dans une mesure beaucoup plus faible.
Rotger et al. Clin Inf Dis 2013 ; 57 (1) : 112-21.

Corrélation entre la pénétration cérébrale des médicaments antirétroviraux et la réplication du virus HIV dans le système nerveux central
Soixante patients sous trithérapie avec une virémie indétectable depuis plus de 3 mois ont donné du liquide céphalo-rachidien (LCR) par ponction lombaire à 2 ans d’intervalle. Seuls 4 d’entre eux avaient un taux de virus faiblement détectable dans le LCR. La détection du virus VIH dans le système nerveux central était corrélée à la capacité de pénétration cérébrale des molécules antirétrovirales. Un changement de trithérapie en faveur de molécules qui pénètrent mieux dans le cerveau pourrait permettre un meilleur contrôle de l’infection dans ce site considéré comme un sanctuaire du virus.
Cusini et al. J Acquir Immun Defic Syndr 2013 ; 62 : 28-35.

Nous vous remercions très sincèrement de votre confiance et espérons pouvoir compter sur votre soutien pour 2014.

Avec nos meilleurs vœux pour la Nouvelle Année.

L’équipe de l’étude suisse de cohorte VIH

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